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Condamnée à être lapidée !

Amina Lawal, condamnée par la Charria à être lapidée au Nigéria


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Le contexte

Le Nigeria (fiche pays du Courrier International)
Dossier Nigeria 2001  (Amnesty International 2001)

L'affaire Amina Lawal

Amina Lawal Kurami (Dossier Amnesty International)

L'affaire Safiya Husaini

Safya Husaini Tungar Fudu va être lapidée le 12 janvier (annuaire-au-feminin - février 02)
Affaire Safia Husseini (Site officiel de l'ambassade du Nigeria) 
Communiqué de l'ambassade du Nigeria à Paris (16 janvier 02)
Communiqué Officiel de la Commission Femmes d'Amnesty International (15 janvier 02) 
Womens Rights Watch Nigeria (en Anglais)
Appel de l'Union Européenne en faveur de Safiya (La Libre 19 mars 02)

La charia au Nigeria

Nigéria : combien de souffrances encore ? (Amnesty International 
La charia, version nigériane (Le Monde - dec 01) 
L'instauration de la Charia dans le nord du Nigeria (sangonet.com - juin 01)
Le Nigeria saisi par la charia (Le Monde février 02)
La contagion de la charia au Nigéria (J.C. Servant / Libération - janvier 01)

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Une pétition était organisée par Amnesty International - elle est maintenant suspendue.


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L'image : une femme au Nigéria

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Une femme avec son bébé au Nigéria. C'est Amina Lawal, condamnée en 2002 par la charria à être lapidée au Nigéria.

L'événement : Safya Husseini condamnée à mort

Cette page fait partie des archives d'AlterFocus et n'est plus mise à jour

Mars 2004 : une délégation d'Amnesty International a rencontré Amina Lawal au Nigeria. Pour rappel, elle avait été condamnée à la lapidation, et sa condamnation avait été annulée suite à une campagne intensive d'Amnesty et d'autres organisations.

Des millions de lettres, d'emails, de signatures avaient été collectés à cette occasion, dans le monde entier. Amina avait demandé une rencontre avec des délégués d'Amnesty. Elle les a remerciés pour tout  le soutien dont elle a bénéficié durant son (long) procès.

La fille d'Amina, Wasila, est maintenant âgée de deux ans et demi, et se porte comme un charme. Amina est très heureuse, et a reçu de nombreuses demandes en mariage depuis son acquittement. Elle va d'ailleurs se marier très prochainement.

25 septembre 03 : La Cour d'appel islamique de Katsina, dans le nord du Nigeria, a acquitté jeudi Amina Lawal, condamnée à mort par lapidation, en première instance, pour adultère. 

La Cour, qui examinait le deuxième appel d’Amina Lawal, a estimé que la première Cour d’appel de Funtua, qui avait confirmé la condamnation avait eu tort de ne pas l’autoriser à rétracter ses aveux faits au cours du procès de première instance en mars dernier, a indiqué le juge.

Le verdict n’a pas recueilli l’unanimité des cinq juges.

25 mars 03 : L'appel d'Amina Lawal est reporté au 3 juin, après les élections qui doivent avoir lieu au Fédéral et dans les États. Voir les détails sur le site d'Amnesty International

19 août 2002 : Au Nigeria, la Cour d'appel islamique de Funtua a confirmé ce lundi 19 août la condamnation à mort par lapidation d'Amina Lawal et elle a 30 jours pour faire appel de cette décision. (Amnesty International)

25/03/02 : La cour d'appel islamique de l'Etat de Sokoto (nord du Nigeria) a acquitté lundi Safiya Husaini (35 ans). La jeune femme avait été condamnée à la lapidation pour adultère.

Si l'issue du procès en elle-même nous réjouit, il ne fait pour autant pas être trop optimiste : il semble que (peut-être sous la pression internationale ?), les juges aient admis la thèse des avocats de Mme Husaini, qui aurait été mise enceinte par son ex-mari avant leur divorce ''il y a quelques années'' (sept années peuvent en effet s'écouler entre la conception et la naissance en vertu de la loi islamique). Une jurisprudence basée sur une hypothèse aussi discutable sur le plan biologique ne peuvent inspirer qu'une confiance assez limitée !

De plus, on vient d'apprendre de source officielle qu'à Bakori, dans l'Etat voisin de Katsina, un tribunal islamique avait condamné ce  vendredi une autre femme, Amina Lawal, une villageoise de 35 ans, à la lapidation pour adultère, après qu'elle ait avoué avoir eu un enfant alors qu'elle était divorcée... Grâce au soutien de nombreuses associations féminines et de défense des droits humains, au Nigéria et ailleurs, elle a bénéficié d'un avocat et a  fait appel. L'audience de la Cour d'appel aura lieu le 15 mai.

Aux États-Unis, Lynda Block a été condamnée à mort par
électrocution pour un meurtre qu'elle a commis en état de
légitime défense.

Aux Émirats arabes unis, la Pakistanaise Sabrina Imtiaz Syed risque d'être tuée par sa famille, car elle s'est mariée sans le consentement de son père.

L'histoire derrière l'image : la femme et la charia islamique au Nigéria

19 août 2002 : Amina est une musulmane de 30 ans du Nigéria. Elle a été condamnée à la lapidation à mort le vendredi 22 mars 2002 par un tribunal de la Charia à Bakori, dans l'Etat de Katsina, au Nigéria du nord.

Amina aurait avoué avoir eu un enfant alors qu'elle était divorcée. La grossesse hors du mariage constitue une preuve suffisante pour qu'une femme soit déclarée coupable d'adultère en vertu du nouveau code pénal pour les musulmans, basé sur la Charia et institué dans l'Etat de Katsina. 

L'homme qu'elle désignait comme étant le père de sa petite fille aurait nié avoir eu des rapports avec elle et sa déposition a suffi pour que l'on abandonne les accusations contre lui.

Amina n'avait pas d'avocat au cours de son premier procès, où la sentence a été prononcée. Mais elle a maintenant interjeté appel de sa condamnation avec l'aide d'un avocat recruté par une association nigériane de femmes.

Le Tribunal supérieur de la Charia de Funtua, Etat de Katsina, a confirmé lundi le 19 août dernier, sa condamnation à mort par lapidation.

Mars 2002 : Si aucune forte pression internationale ne s'était manifestée, Safiya Husaini risquait d'être placée dans une fosse, puis semi-enterrée et finalement lapidée à mort par les habitants de son village.

Safiya Husaini avait été a été condamnée à mort en octobre 2001 par le tribunal islamique de Sokoto qui, constatant qu'elle avait donné naissance à une petite fille en février 2001 alors qu'elle était divorcée, l'avait déclaré coupable d'adultère. Selon la charia, une femme divorcée commet un adultère si elle a des relations sexuelles sans être remariée. Dans un premier temps, elle avait accusé un ami de son père de l'avoir violée. En janvier, elle déclarait que le père d'Adama était, en fait, son dernier mari. Selon la charia, une femme ne peut être considérée comme adultère si elle accouche d'un enfant dont le père est son ex-mari, dans un délai pouvant aller jusqu'à sept ans après la dissolution du mariage.

En attendant le dénouement de cette affaire, elle était restée enfermée dans sa maison où elle allaitait l'enfant qui était devenu synonyme de sa condamnation a mort. 

Comme souvent dans ce genre d'affaire, le père de l'enfant avait été relaxé pour manque de preuves.

Le châtiment cruel, inhumain et dégradant qu'est la lapidation existe ailleurs dans le monde, entre autre en Iran. Au Nigéria même, une autre jeune femme, Hafsatu Abubakar, est également accusée d'adultère et risque bientôt, comme Safiya Hussaini , la lapidation..

La peine de mort, dans toutes les circonstances, est un châtiment intrinsèquement cruel qui est rejeté par la grande majorité des états civilisés (les USA n'en font malheureusement pas encore partie !). La condamnation de Safiya pour relations sexuelles en-dehors du mariage est le second cas connu dans le nord du Nigeria. En septembre 2000, une cour islamique dans l'état de Zamfara, au nord du pays, avait déjà condamné Bariya Ibrahim Magazu, une jeune adolescente, à 180 coups de fouet pour relations sexuelles avant le mariage. Cette sentence a été exécutée, en dépit des protestations contre cette sentence par un grand nombre de groupes internationaux et nigérians de défense des Droits Humains. 

Dans un autre cas, une cour islamique a déclaré coupable de vol un jeune garçon de seize ans. Il a été condamné à être amputé de la main. L'amputation est une forme extrême de châtiment corporel, formellement interdit par la Convention relative aux Droits de l'Enfant.

Pour de plus amples informations, visitez le site d'Amnesty
International Belgique : www.droitsdesfemmes.net   
adresse courriel : femmes@aibf.be 


mise à jour 15 mars 2021