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A Goma, les habitants fuient
devant la lave déversée par le volcan Nyiragongo
L'événement
:
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17/01/02 :
A Goma, dans l'Est de la
République Démocratique du Congo, le volcan Nyiragongo est entré en
éruption. Un véritable fleuve de lave a coupé la ville en deux, brûlant tout
sur son passage et chassant vers le Rwanda voisin la quasi-totalité de
ses 400.000 habitants.
Selon l'UNICEF, des centaines de
milliers de personnes qui s'étaient réfugiées au Rwanda jeudi dernier sont
retournées en RDC pendant le week end. On estime à 50 000 les personnes
déplacées qui se trouvent toujours au Rwanda, alors qu'au moins 300 000 sont
revenues à Goma.
L'histoire
derrière l'image
Ce n'est pas la première fois
que le Nyiragongo entre en éruption. En fait, c'est un des volcans les plus
actifs de la chaîne des Virunga. Du à une particularité de sa composition, la
lave de ce volcan est extrèmement fluide et peut donc se déplacer extrèmement
vite : entre 60 et 100 km/h, comme en janvier 1977 où une autre éruption avait
tué 2.000 personnes en trente minutes.
Plus de 300.000
personnes ont du évacuer la ville et se sont réfugiées les uns vers Bukavu,
les autres - la majorité - au Rwanda voisin où des camps de réfugiés ont
été installés à la hâte. Mais les déplacés manquaient d'eau potable,
d'abris, de médicaments et de nourriture, et un très grand nombre sont
bientôt rentrés à Goma, pour essayer de retrouver les débris de leurs maisons
détruites. Le 23 janvier, il n'y avait plus que 15.000 Congolais au Rwanda, sur
les quelque 300.000 qui y avaient fui, le 17 janvier.
La lave a malheureusement
détruit toute l'infrastructure électrique nécessaires aux pompes qui
fournissent de l'eau potable. Beaucoup d'habitants ont du boire l'eau du lac et on peut
craindre que ne se développe bientôt une épidémie de dysenterie et de choléra.
Plusieurs organisations
humanitaires sont déjà sur place pour fournir une aide d'urgence. Parmi elles
l'UNICEF, qui participe à des évaluations permanentes conjointement avec
d'autres organisations des Nations Unies et des ONG pour identifier les besoins
les plus urgents des femmes et des enfants. L'UNICEF dispose à cet effet de
plus d'une vingtaine de fonctionnaires dans les zones sinistrées pour conduire
les évaluations et coordonner l'arrivée des secours d'urgence.
Que
fait l'UNICEF ?
20/01/02 : Le
Fonds des Nations Unies pour l'enfance a dépêché 60 tonnes supplémentaires
de secours d'urgence au Rwanda et en République démocratique du Congo dans le
but de venir en aide aux centaines de milliers de personnes déplacées.
L'UNICEF acheminera des
fournitures d'urgence à Kigali, la capitale du Rwanda, par avion, et de là,
par camion, dans toutes les régions affectées. Le
chargement comprend des tablettes et de la poudre pour purifier l'eau, des sels
de réhydratation orale contre la déshydratation diarrhéique, des tentes et
des abris, ainsi que des couvertures pour nourrissons et enfants.
Si, dans
l'immédiat, l'effort de l'UNICEF porte sur la fourniture d'abris aux personnes
déplacées, il se soucie également du fait que beaucoup d'enfants ont été
séparés de leur famille pressées de fuir Goma et les zones environnantes. Le
personnel de l'UNICEF en RDC et au Rwanda travaille avec les autorités locales
et d'autres partenaires, notamment le CICR et Save the Children, pour identifier
les enfants non accompagnés et les réunir à leur famille et communauté. Sur
les 350 000 personnes affectées par l'éruption volcanique, 200 000 sont des
enfants de moins de 15 ans, dont près de 100.000 n'ont pas 5 ans.
Quelque 28 tonnes de fournitures
d'urgence (couvertures, réservoirs d'eau et bâches en plastique) acheminées
depuis l'entrepôt de l'UNICEF à Kinshasa, en RDC, sont arrivées à Kigali le samedi
19 janvier. Elles ont été immédiatement chargées sur des camions et
distribuées dans les villes de Gisenyi au Rwanda, et de Goma et Bukavu en RDC.
Cette aide avait été précédée par un envoi à Gisenyi de réservoirs d'eau,
de pelles, de savon et de désinfectants en provenance de Kigali.
Heureusement, le bureau de
l'UNICEF à Goma n'a pas été touché par la coulée de lave, et le stock de
vaccins et de fournitures pour la chaîne du froid est resté intact. L'UNICEF travaille
sur place avec l'OMS et d'autres partenaires pour répondre aux
besoins en fonction de l'évolution de la situation.
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