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 Israël : les soldats ont peur

02/03/2002

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 La « trouille » des soldats...

C'est une regrettable erreur. Vous êtes le dernier sur lequel sur nous aurions l'intention d'ouvrir le feu. Le 24 février, le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres a présenté ainsi ses excuses au président du Conseil national palestinien Ahmed Qoureï après que la voiture blindée de ce dernier eut été prise pour cible dimanche par des soldats chargés de garder un barrage militaire.

Les incidents de ce genre sont nombreux depuis le début de l'intifada et ils ont tendance à se multiplier depuis que des kamikazes ont réussi plusieurs attaques-suicide contre des fortins en Cisjordanie. Entre le 22 et le 24 février, quatre Palestiniens ont ainsi été tués parce que les soldats en faction s'estimaient menacés. Deux femmes enceintes ont également été blessées dans ces conditions aux environs de Tulkarem et de Naplouse.

La tension est telle sur les routes de Cisjordanie que le commandant en second du barrage d'Aram (où Ahmed Qoureï a été visé) a choisi d'abandonner son poste quelques minutes après l'incident, quitte à être considéré comme un déserteur. Il a ensuite révélé sur les ondes de Kol Israël que de nombreux Palestiniens ont déjà été tués devant les barrages et que l'armée ne mène jamais d'enquête sur ces affaires. Ce ne sont pas des assassinats prémédités, mais des actions motivées par la peur, a-t-il affirmé. Les soldats redoutent tellement les opérations-suicide qu'ils vivent avec le doigt sur la détente. Le plus souvent, ils tirent avant de réfléchir car ils ne veulent prendre aucun risque.

Cet officier a déclaré qu'il n'en peut plus de voir ce qui se passe aux barrages. Tsahal affirme que tout se passe bien, mais ce n'est pas vrai. Les soldats n'arrêtent pas de parler de leur trouille.·

S. D.

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© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2002