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Carla del Ponte - le procès Milosevic 

AlterFocus : Carla Del Ponte, procureur général du TPI


Savoir plus

Carla Del Ponte

1995 : Carla del Ponte prend le pouvoir (Webdo - juillet 1995)
1999 : Carla Del Ponte va se faire aimer ailleurs  (Webdo août 99)
2000 : premier bilan (Université Fribourg Juin 2000)
2000 : la procureur sort ses crocs (Webdo - septembre 2000)

février 2002 : juste avant le procès de Milosevic (interview "Matin Première" RtbF 5 février 02)

Le Tribunal Pénal International

Le Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie (Le Monde Diplomatique)
Le Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie (U.N.)
Le TPIY : Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie (Droits Humains.org)

Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (Le Monde Diplomatique)
Le TPIR : Tribunal Pénal International pour le Rwanda (Droits Humains.org)
Le TPIR : l'urgence de juger (CrisisWeb
.org - juin 01)
Le procès Rwanda (Dossier RtbF)

Du Tribunal Pénal International à la Cour Pénale Internationale (Ligue des Droits de l'Homme - décembre 99)
La Cour Pénale Internationale (IGC Internet)
Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (CICC)
Dossier TPI (Yahoo)

La guerre en ex-Yougoslavie

Balkans : le brûlot nationaliste (Dossier RtbF) 
Aller à l'école au Kosovo (Conférence interactive EducWeb - 2000)

Le procès contre Milosevic

Rencontre avec Louise Arbour juge à la Cour suprême du Canada et ancienne procureur en chef duTPIY (L'Express 28 novembre 02)
Procès Milosevic : derniers développements (icty)
Le premier volet du procès Milosevic a pris fin (Le Monde 12 septembre 02)
TPI : Milosevic ébranlé au premier round (Libération 11 septembre 02)
Milosevic devant le TPI : les chefs d’inculpation (WebEncyclo - février 02)
Le procès Milosevic (Espace Citoyen - 12 février 02)
Un monstre d'opportunisme (Le Soir - 12 février 02)
Le dossier Milosevic (Diplomatie judiciaire)

Procès Milosevic : l'actualité (dossier Yahoo)
Procès Milosevic : le dossier (RtbF)

Voir aussi :

La plainte contre Ariel Sharon pour sa responsabilité dans le massacre de Sabra et Chatila


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Les autres pages d'AlterFocus 

Carla del Ponte, procureur du TPIY et du TPIR

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Mme Carla del Ponte est née le 9 février 1947 à Lugano. Elle a fait des études de droit à Berne et Genève. Elle a exercé la profession d'avocat et de notaire à Lugano. Elle a été nommée juge d'instruction à Lugano (1981) puis procureur du canton du Tessin (1985) et procureur général de la Confédération helvétique (1994). Depuis le 15 septembre 1999, Mme del Ponte est procureur des Tribunaux pénaux internationaux pour l'ex-Yougoslavie et pour le Rwanda.

L'événement : Carla del Ponte et le procès contre Slobodan Milosevic

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11/09/02 : Le premier volet du du procès Milosevic, sur le Kosovo, a pris fin.

En 97 jours d'audience, qui se sont achevés, mercredi 11 septembre, avec un ajournement du procès de deux semaines, le procureur Carla Del Ponte a tenté de prouver la culpabilité de Slobodan Milosevic pour les expulsions, transferts forcés, assassinats, meurtres et persécutions, autant de crimes contre l'humanité, violations des lois de la guerre et des conventions de Genève, commis au Kosovo en 1998 et 1999. A partir du 26  septembre, les audiences seront consacrées aux crimes commis en Croatie et en Bosnie. 

12/02/02 : premier jour du procès de l'ancien président serbe Milosevic devant le Tribunal pénal international. L'événement est historique : Milosevic est le premier chef d'État à comparaître devant cette juridiction.

L'histoire derrière l'image : Carla del Ponte, la compétence universelle, le Tribunal Pénal International et la Cour Pénale Internationale

Carla Del Ponte n'est pas n'importe qui. Procureur des tribunaux pénaux internationaux pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda, elle s'est donné comme priorité de mener la chasse aux personnes coupables de violations graves envers le droit humanitaire international commises sur le territoire de l'ex-Yougoslavie et sur celui du Rwanda. Elle s'était déjà taillé une belle réputation en Suisse dans sa fonction précédente de procureur général de la Configuration Helvétique, en s'attaquant avec succès au crime organisé et aux mafias de toutes sortes.

Aujourd'hui, après cinquante ans d’efforts, la communauté internationale est enfin parvenue à mettre sur pied une cour pénale permanente chargée de poursuivre et de punir les crimes de génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. 

Le TPIY et le TPIR, dont Carla del Ponte est le procureur, sont avant tout des instruments de paix. Leur rôle premier est d’assurer une paix durable dans les Balkans et au Rwanda, deux régions connues pour leur longue histoire de conflits et de violences. Pour obtenir une pacification il était nécessaire de traduire devant la justice les criminels de guerre qui étaient responsables de la situation: en effet une paix durable ne peut se fonder que sur l’affirmation de la vérité, la recherche des faits, l’établissement des responsabilités et le châtiment des coupables.

L’idée de créer une justice pénale internationale compétente pour juger les individus responsables des crimes internationaux n’est pas nouvelle. Sa manifestation la plus connue, au lendemain de la seconde guerre mondiale, a été la mise en place des tribunaux de Nuremberg et de Tokyo. Néanmoins ces tribunaux symbolisaient uniquement une justice des vainqueurs, pas la Justice Universelle. 

La mise en place d'une Cour Pénale Internationale permanente s'est toujours heurtée aux réticences de nombre d’États, et en particulier des plus puissants d'entre eux. Il a fallu le drame du Rwanda et le conflit en Ex-Yougoslavie avec ses violations massives des droits humains les plus élémentaires pour que le Conseil de sécurité des Nations Unies décide enfin de créer un tribunal pénal international chargé de juger les auteurs des crimes commis sur ces territoires. 

Le champ d'action du TPI reste certes limité dans le temps et dans l'espace, mais un autre événement majeur dans l'Histoire du droit international humanitaire s'est produit durant l'été 1998 : à la Conférence de plénipotentiaires des Nations Unies à Rome du 15 au 18 juillet 1998, on a adopté à l'unanimité un projet de statut de la Cour Pénale Internationale à vocation permanente et universelle. Ce n'est qu'un début; il faudra entre autre attendre que 60 états ratifient ce projet pour qu'il puisse commencer à se mettre en place (avec encore beaucoup de restrictions). Gageons que ce ne sera pas chose extrêmement aisée. 

Néanmoins le chemin parcouru durant ces dernières années est impressionnant : il était ainsi impensable, il y a quelques années encore, que des chefs d’État, de hauts responsables politiques, des généraux à la retraite et des généraux encore en service puissent être traduits devant une justice pénale internationale. 

L’inculpation pour génocide de Radovan Karadzic et Ratko Mladic pour le siège de Sarajevo et la prise de Srebrenica, et celle de Slobodan Milosevic pour des crimes commis au Kosovo depuis le 1er janvier 1999, offrent des exemples concrets de la réussite de la justice pénale internationale. La condamnation à l’emprisonnement à vie de Jean Kambanda, l’ex-Premier Ministre du gouvernement intérimaire du Rwanda, a aussi été également  un événement juridique historique dans l'histoire du Droit International.

De nombreux défis restent à relever. Mais les deux Tribunaux pénaux internationaux de l’ONU dont Carla del Ponte a été et reste la représentante la plus médiatisée ont démontré leur aptitude à juger en toute indépendance les responsables des crimes commis en Ex-Yougoslavie et au Rwanda, quelle que soit leur place dans la hiérarchie civile ou militaire et leur communauté d’origine.

Ils sont une preuve tangible de ce que, dans le domaine de leur juridiction, un accusé aussi puissant soit-il doit maintenant savoir  qu’un jour ou l’autre ils sera traduit devant la justice pour répondre de ses crimes. Pour toutes les victimes, rien que cela, c'est déjà une victoire.


mise à jour 15 mars 2021