Ingrid
Betancourt

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Ingrid Betancourt
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Interview
: la campagne électorale pour la présidence en mai 2002
Le texte
qui suit est la traduction d'une petite partie de l'interview menée le 15 janvier 2002 par le journaliste américain Damien
Cave ( l'original
- en anglais - est accessible sur www.salon.com
).
Vous êtes
loin dans les scrutins et deux des candidats qui se présentent à la présidence
- Horacio Serpa et Noemi Sanin - sont parmi ceux que vous dénoncez en tant que protecteurs corrompus du statu quo colombien.
Pensez-vous que vous pouvez les battre? Ou alors votre campagne n'est-elle
qu'une tentative pour éveiller la conscience publique aux dangers de la corruption?
Ceci est une campagne très sérieuse. J'ai travaillé dur pour mener une campagne très professionnelle. J'ai des
bureaux de campagne dans la toute Colombie et un staff de 100 personnes. Il y a beaucoup de gens qui voudraient voir
en ceci une campagne symbolique, mais elle
ne l'est pas. C'est une campagne très honnête et très sérieuse.
Mes chances? Je pense que j'ai une chance de 100 pour cent. Les élections sont ouvertes à chacun. La seule chose que je craigne est
la fraude dans le processus électoral. C'est pourquoi je demande aux Américains de m'aider en
assurant la couverture des élections. Journalistes, politiciens, membres du Congrès et femmes -- nous voulons
qu'ils viennent en Colombie pour nous aider à garantir que nous aurons des élections justes. Puisque quand
on se présente dans une élection, on est éventuellement disposé à perdre mais
seulement d'une manière juste. On ne veut pas se voir voler les élections
!
Je sais que je suis
assez bas dans les sondages mais
ce sont des sondages officiels. Je n'y crois pas vraiment. Quand j'étais candidate pour le sénat, un
sondage officiel est
également sorti -- il était partout, dans tous les journaux -- et
d'après
ce sondage je ne
faisais pas partie des favoris. Pourtant, je suis devenu le sénateur qui a été élu avec le
plus grand nombre de voix dans le pays.
Que ferez-vous si vous perdez
les élections
? Comment continuerez-vous à combattre ?
Il n'y a pas d'autre choix que de gagner. Mais je continuerai à combattre dans ou
en-dehors de la présidence. Nous devons gagner cette bataille contre la corruption.
Peut-être la seule chose que je veux vraiment
dire aux Américains est qu'ils doivent comprendre que si nous continuons
à tolérer des gouvernements corrompus partout dans le monde, nous serons toujours en danger --
nous tous! Car ce sont les gouvernements corrompus qui nourissent le trafic de drogue et le terrorisme
- c'est d'ailleurs ce qui caractérise la Colombie.
Je combats pour
assainir mon pays, pour avoir une démocratie qui
soit aussi forte et aussi efficace que celle que vous avez en Amérique,
en Europe et dans d'autres pays. C'est l'essentiel que nous demandons, pas
le luxe.
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